Bannissez les mots abstraits, soutenus ou formels !

Pour que votre texte soit utile pour votre lec­teur, vous devez le rendre acces­sible à tous. Pour cela, vous devez donc le débar­ras­ser des mots que peu de lec­teurs com­pren­dront faci­le­ment. C’est le cas des mots abs­traits, sou­te­nus et for­mels. Appre­nez à les éli­mi­ner et à les rem­pla­cer par des mots plus simples : vous serez plus clair.

Qu’est-ce qu’un mot abstrait, soutenu ou formel ?

Un mot abs­trait ren­voie à une notion, un concept, une idée. Bref, un mot qui ne désigne pas quelque chose de concret, comme un objet, une per­sonne ou un ani­mal.

Par exemple : des cir­cons­tances, la véri­té, la réflexion…

Un mot sou­te­nu ren­voie à un niveau de lan­gage éle­vé et plu­tôt réser­vé à la lit­té­ra­ture.

Par exemple : émi­nent, vérace, ater­moie­ments…

Un mot for­mel ren­voie à un lexique par­ti­cu­lier et sou­vent offi­ciel. Géné­ra­le­ment, on l’emploie plu­tôt à l’écrit.

Par exemple : pré­am­bule, com­plé­tude…

Pourquoi les mots abstraits, soutenus et formels sont-ils des ennemis de la lisibilité ?

Les mots abs­traits ne sont par défi­ni­tion pas clairs. En effet, ils ne ren­voient à aucune repré­sen­ta­tion concrète ou visuelle. Or, plus le cer­veau pour­ra construire une image men­tale faci­le­ment, plus il com­pren­dra l’information.

Par exemple : « Nous devons mettre en œuvre la pro­cé­dure »
Le mot est « pro­cé­dure » est abs­trait. Soyez pré­cis… et dites de manière expli­cite l’action que votre lec­teur doit accom­plir.

On peut écrire à la place : « Nous devons com­men­cer à clas­ser ces dos­siers »
L’action est bien plus concrète, car elle ren­voie à quelque chose que l’on peut ima­gi­ner. Votre lec­teur ne peut plus dou­ter, il sait ce qu’il doit faire.

Les mots sou­te­nus posent eux le pro­blème de la rare­té. Votre lec­teur risque de ne pas connaitre le mot… et donc de ne pas vous com­prendre !

Par exemple : « Le pré­po­sé aux ins­crip­tions étu­die mon dos­sier »
Cette phrase est dif­fi­cile à com­prendre, car le mot « pré­po­sé » gêne la lec­ture.

On peut écrire à la place : « Le res­pon­sable des ins­crip­tions étu­die mon dos­sier »
Aucune mau­vaise inter­pré­ta­tion n’est pos­sible : tout le monde connait ce terme et l’utilise.

Les mots for­mels com­binent les deux obs­tacles : ils ne ren­voient à aucune image men­tale et sont rares. Votre lec­teur est donc face à deux obs­tacles.

Par exemple : « Vous devez avoir préa­la­ble­ment fait votre choix »
Le mot est à la fois rare et abs­trait. La dif­fi­cul­té est double !

On peut écrire à la place : « Vous devez d’abord avoir fait votre choix »
Un simple chan­ge­ment de mot rend la phrase bien plus claire !

Pri­vi­lé­giez des mots simples et connus de tous. Vous serez cer­tain de ne pas perdre votre lec­teur ! Lorsque vous le pou­vez, rem­pla­cez les mots abs­traits, sou­te­nus ou for­mels, afin de rendre vos textes plus acces­sibles.

Faites appel à Lisible !

Pour vous assu­rer que vous avez sup­pri­mé tous les mots sou­te­nus, abs­traits ou for­mels, uti­li­sez Lisible ! L’éditeur les détecte pour vous et vous sug­gère des syno­nymes pour les rem­pla­cer. Écrire sim­ple­ment n’aura jamais été aus­si facile !

Anaïs L